Faire du sport c’est bon pour la santé… ça, on l’entend toute la journée. Mais qu’en est-il quand on souffre d’un cancer, quand on est en traitement (comme la chimiothérapie ou la radiothérapie) ou quand on est en période de convalescence (notamment après une chirurgie) ?
Il est prouvé que pratiquer une activité physique dans ce contexte est bénéfique sur plusieurs plans.
Commençons par la fatigue, qui touche 90% des patients en oncologie. Cela peut sembler surprenant mais l’activité physique pendant les traitements du cancer permet de réduire d’environ 30% les symptômes liés à la fatigue. Lutter contre cet effet secondaire, particulièrement invalidant et susceptible de perdurer des mois voire des années, est donc d’une importance capitale. L’activité physique, en diminuant la fatigue, favorise l’adhésion aux traitement parfois lourds et améliore la qualité de vie.
Si le repos a longtemps été conseillé pendant les traitements du cancer, il est maintenant bien établi que des longues périodes d’inactivité conduisent inexorablement à une fonte musculaire, ce qui peut constituer un obstacle à la tolérance des thérapies et à la récupération après les traitements.
Un autre avantage est de prévenir ce que l’on appelle les maladies d’inactivité physique (dont le cancer mais aussi le diabète, l’hypertension…). Les principaux mécanismes susceptibles d’expliquer l’effet bénéfique de l’activité physique sur le risque de cancer en général, sont liés à son impact sur le poids et la graisse abdominale en maintenant un bon équilibre entre la masse grasse et la masse maigre. L’activité physique pourrait aussi diminuer spécifiquement le risque de cancer du côlon via l’accélération du transit intestinal, réduisant ainsi le temps d’exposition de la muqueuse digestive aux substances cancérigènes d’origine alimentaire.
Concernant les cancers du sein et de l’endomètre après la ménopause, l’activité physique exercerait un rôle protecteur, notamment en diminuant le taux d’œstrogènes et en stimulant l’immunité. Plusieurs études ont montré qu’une activité physique régulière démarrée après le diagnostic de cancer du sein diminue significativement la mortalité globale, la mortalité liée au cancer du sein et le nombre de récidives. Enfin, les exercices physiques pratiqués pendant le traitement du cancer du sein améliorent la qualité de vie, l’état psychologique, les capacités physiques et les chances de guérison.